36° c'est la température que les thermomètres du
centre-ville affichaient vers 14 heures. Il "tombait du feu"
sur Santiago aujourd'hui ! Ici, tous les chiliens savent que la
couche d'ozone est très fine, voire inexistante, et ils se
protègent en conséquence pour la plupart.
Notre journée a pourtant commencé plutôt
timidement côté météo. En effet à Valparaiso le temps était couvert
vers 8 heures lorsque nous avons pris la route 68 (la fameuse
Panamérica). Mais très rapidement le voile nuageux a disparu
pour laisser le soleil percer généreusement. Après avoir longé sur
plus de 100 km la Cordillère des Andes et quitté l'autoroute, nous
entrons dans les faubourgs de Santiago, la capitale du Chili. 7
millions d'habitants habitent la région, soit près d'un chilien sur
3...
Ici on parle "le Castillo Chilien", c'est
une base d'espagnol (la langue laissée par l'un des anciens
colonisateurs) déformée au fil du temps et il est bien
compliqué de suivre une conversation si l'on ne connaît pas le
"parlé local", même pour ceux qui maîtrise parfaitement l'espagnol.
Le peuple chilien est issu d'un très grand métissage.
Il y a beaucoup de pollution ici. Les hivers
sont généralement plutôt doux et les étés assez chauds et secs.
L'enseignement primaire est totalement gratuit
et le gouvernement accorde des prêts aux étudiants qu'ils
remboursent, sans intérêt, sur 5 ans. (système comparable aux
prêts étudiants en France).
Dans la vallée de Casablanca, que nous avons
traversée pour atteindre Santiago, "fleurissent" de
nombreuses exploitations viticoles. Chardonnet, syrah et autre
cabernet sont les cépages les plus couramment récoltés dans "les
Casas" puisqu'au Chili on ne parle pas de châteaux mais
systématiquement de "Casas" (maisons).
Notre visite de Santiago débute par la traversée des
quartiers populaires et assez rapidement nous atteignons le cœur de
ville. Bien que nous puissions admirer quelques belles façades, il y
a assez peu de bâtiments historiques à Santiago. "La nature est notre
plus belle richesse", nous confiera notre guide.
Nous approchons, toutefois, le Palais
Présidentiel (dans lequel nous arrivons même à pénétrer - tout
au moins dans la cour d'honneur - mais après bien des formalités
administratives, la fouille des sacs et un passage sous les
portiques de détection). Nous passons également devant
l'imposante Cour de Justice, l'ancien parlement (avant que
celui-ci ne soit déplacé à Valparaiso), avant d'arriver sur la
"Plaza de la Constitutión" et la "Plaza de Armas".
Nous avons opté pour une excursion organisée par
l'armateur. En fait 14 cars ont été affrétés (700 personnes...)
et nous nous retrouvons tous pour déjeuner dans un restaurant de la
périphérie "Los Buenos Muchacos" où un spectacle folklorique
chilien est présenté pendant le repas qui débute par le fameux
cocktail local "le Pisco Sour".
Deux bonnes heures plus tard... nous reprenons
la route pour entamer rapidement l'impressionnante ascension de la
colline de "San Cristobald". Parvenus au sommet de celle-ci,
nous bénéficions d'une vue panoramique sur Santiago.
Il est déjà temps de penser au retour vers
Valparaiso, que nous rejoignons, comme à l'aller, par l'autoroute
68. A notre arrivée au port, il fait nettement moins chaud et le
temps est légèrement brumeux.
Nous venons de découvrir une nouvelle ville de
notre itinéraire qui ne se poursuivra qu'après demain vers l'île de
Pâques puisque le Deliziosa demeure à quai demain encore. Nous
avons programmé pour lundi une découverte de Valparaiso.