La nuit a été courte... il a fallu dormir vite
! Ce matin le réveil a sonné à 6 heures pour nous apprêter en vue
de notre escapade du jour au Pic du Corcovado. Le temps est
toujours brumeux, mais on ne peut pas quitter le Brésil sans avoir
approché la célèbre statue du Christ Rédempteur...
Nous sortons du port assez désert à cette heure
matinale et nous traversons le quartier résidentiel de Laranjeiras
avant d'arriver à la gare de Cosme Velho, d'où partent les trains à
crémaillère qui, traversant le Parc National de Tijuca, permettent
d'atteindre le sommet de la montagne du Corcovado.
Cette voie ferrée est souvent considérée, avec ses 3824
mètres, comme la plus courte du monde. Elle fut inaugurée le 9
octobre 1884 par D. Pedro II. C'était bien sûr un train à vapeur
qui, à l'origine, assurait les liaisons avant d'être remplacé en
1912 par des motrices électriques.
Quatre gares sont implantées sur le parcours,
nous ferons un arrêt dans une seule, mais deux autres pauses seront
nécessaires dans notre ascension pour permettre, grâce à des
aiguillages, de croiser les trains descendants, la voie étant
unique.
Le ciel est toujours brumeux au bout de notre
voyage d'une demie heure, mais on approche... un ascenseur (ou 200
marches à gravir pour les plus courageux) nous permet d'accéder à
quelques mètres désormais de la statue géante. Encore deux
escalators à gravir pour mettre un terme à notre attente... et là
nous découvrons ce Christ Rédempteur de 30 mètres de haut, posé
sur son piédestal de 8 mètres. Le célèbre monument, construit à base
de pierres et de béton, culmine sur le sommet du Corcovado à 710
mètres au-dessus du niveau de la mer. Devant ce type de
réalisation, quelles que soient nos convictions, il est bien
difficile de rester
insensibles, nous sommes émerveillés ou du moins troublés...
Soulignons que la statue a été classée en juillet 2007 parmi les "7
merveilles du monde moderne". Malgré la brume nous prenons plaisir
à admirer la baie de Guanabara. Nous prenons beaucoup de photos
mais peinons à parvenir à obtenir un cliché seuls face au Christ,
la plateforme n'est pas très grande et beaucoup de touristes, qui
bien légitimement cherchent à faire de même,
fourmillent dans tous les sens...
Après un dernier coup d'œil circulaire du haut
de la montagne, nous faisons le chemin retour en traversant de
nouveau, dans le petit train à crémaillère, cette végétation
luxuriante de Tijuca considérée comme la forêt urbaine la plus
vaste du monde.
Nous poursuivons notre journée sur la plage de
Copacabana et dans les rues commerçantes qui s'étirent
perpendiculairement au front de mer.
Après une escapade encore bien chargée en souvenirs, nous regagnons le port où
nous sommes
attendus pour 17 heures 30 au plus tard, puisque ce soir à 18 heures le
Deliziosa met le cap sur l'Uruguay que nous atteindrons mardi,
après deux
jours de navigation.
Dans la soirée, vers 21 heures, nous traversons
le Tropique du Capricorne.