Retour aujourd'hui en Uruguay et retour aussi à
l'heure de Punta del Este, soit 3 heures de retard avec Paris...
nous allons faire prendre du jeu à nos remontoirs de montres !
A Montevideo, capitale de l'Uruguay, résident
approximativement 50 à 60 % de la population totale du pays. Cette
petite "République Orientale" comme elle se dénomme ici, est
enclavée entre les immenses territoires de l'Argentine et surtout
du Brésil. Il n'y a que le Suriname au nord du continent
sud-américain qui accuse une superficie inférieure dans toute
l'Amérique du Sud.
Le pays, au relief quasiment plat, ne possède
aucune espèces d'arbres endémiques, ils ont tous été importés de
différents pays du monde. Sa principale ressource provient bien
entendu de l'élevage pour la viande. Ici le bétail est élevé
exclusivement dans les pâturages et les farines et autres granulés
sont formellement interdits. Des restaurants de (très
bonnes) viandes, nous confirmons, fleurissent un peu partout et vers
midi d'immenses colonnes de fumée s'élèvent des barbecues aux 4
coins du centre-ville et des quartiers touristiques... avis aux
amateurs !
Nous débutons notre visite du jour par un tour
des plages. Elles sont assez nombreuses et plutôt bien aménagées.
Par contre, elles sont baignées par les eaux (semi-salées)
des fleuves qui forment l'estuaire du "Rio de la Plata" et
non directement par l'Océan Atlantique. Par chance pour l'Uruguay,
les courants déversent sur cette partie du continent principalement
du sable alors que sur l'autre rive, l'Argentine récupère la boue
et les sédiments, ce qui explique l'absence de plages aménagées à
Buenos Aires.
Point incontournable d'attraction ici à
Montevideo, la charrue et son attelage, sculpture en bronze
réalisée par Belloni. L'ensemble de 11 tonnes est d'un détail
extrêmement précis et complexe. Une seconde réalisation du même
sculpteur est présentée dans un autre parc de la ville. Il s'agit
d'une diligence embourbée. D'après notre guide, Belloni aurait
ainsi voulu rappeler qu'à cette époque il existait déjà des billets
de première et de seconde classe et que lorsque la diligence était
bloquée dans la boue, seuls les passagers de deuxième classe
descendaient pour pousser...
Très souvent nous croisons des uruguayens avec
une tasse à la main et un thermo sous le bras. Il s'agit de
l'accessoire typiquement local "le maté", qui leur permet de
siroter un thé amer et non sucré à longueur de journée.
En chemin nous faisons un bref passage devant "l'Estadio
Centenario", stade déclaré Monument Officiel de la coupe du
Monde de football par la FIFA, car c'est ici qu'a eu lieu la toute
première coupe du Monde en 1930. L'Uruguay avait été alors choisi
car il était le seul pays a avoir gagné par deux fois les
championnats Olympiques de football.
Puis nous entrons, après en avoir admiré
l'imposante façade, dans le bâtiment qui abrite "le Conseil
Législatif" pour une intéressante visite guidée.
Au déjeuner un plateau de viande, cuite devant
nous sur un immense barbecue, nous est proposé. Nous le dégustons
accompagné d'une bière locale.
En après-midi nous nous dirigeons vers la place
de la Constitución, puis vers celle de l'Independencia où, en
chemin, nous allons croiser nombre de marchés, parcs arborés,
multiples statues et principalement celles du général Artigas, le
fondateur de la ville de Montevideo.
A 18 heures nous sommes tous de retour à bord et
le Deliziosa manœuvre aussitôt dans le port, pour quitter les rives
de l'estuaire et se diriger vers l'Atlantique. Après une journée de
navigation samedi, nous accosterons dimanche de nouveau en
Argentine, à Puerto Madryn.