Tôt ce matin, après avoir doublé l'île de Taha,
il était possible de voir Bora Bora vers laquelle le Deliziosa s'est
doucement approché au niveau de la Pointe de Pharire. Puis, le cap
mis au sud nous a permis d'atteindre la Passe Teavenui afin de
traverser sans danger la barrière de corail et entrer dans la baie
de Vaitape.
C'est ici que l'ancre est jetée et que des
rotations de chaloupes vont nous permettre d'accéder à Vaitape, la
capitale de l'île.
Sitôt à terre, nous sommes accueillis en musique
et, il faut le souligner, avec beaucoup de chaleur humaine tout
aussi omniprésente que celle relevée par le thermomètre... En effet
côté météo, le plus difficile à supporter pour les plus fragiles
est le taux très élevé d'hygrométrie. En effet nous sommes presque
en permanence en présence d'une atmosphère extrêmement moite...
Des excursions autour de l'île, d'autres parmi
les raies et les requins sont notamment proposées dans des stands
de fortune dressés, par des polynésiens visiblement assez dépassés,
aux quatre coins du port inondés ce matin par des touristes en
masse, car en plus du Deliziosa un paquebot japonais fait également
escale aujourd'hui... plus de 4.000 vacanciers déambulent dans les
rues de l'île qui compte à peine 10.000 habitants...
Face à cet envahissement, nous nous hâtons de
conclure un accord avec un taxi, car c'est le tour complet de l'île
en empruntant l'unique route de 34 kilomètres de long, que nous
avons décidé de réaliser. C'est Rémy, un polynésien (à la
retraite) qui rapidement accepte notre offre pour la
privatisation de son véhicule de 9 places pour nous et un autre
couple que nous fréquentons sur le bateau. Rémy a été marié à une
vendéenne qui lui a donné 2 filles qui vivent en France.
Aujourd'hui il coule, apparemment, des jours heureux avec sa
tahitienne pour le compte de laquelle il fait des "extras"
des jours comme aujourd'hui...
Nous quittons Vaitape sur une "piste"
plus que chaotique, mais c'est promis par le gouvernement local, la
route va être entièrement refaite en 2015... d'ailleurs certains
tronçons sont déjà bitumés... Nous allons parcourir, dans le sens
horaire, les quelques 34 km de la route qui fait le tour complet de
l'île de 40 km². De nombreux arrêts (à la demande) nous
permettent de voir et photographier de jolis panoramas.
Une petite halte dans un village artisanal nous
permet, outre de faire quelques achats, de goûter à de nombreux
fruits exotiques et également au fruit de l'arbre à pain. Il est
cuit et fumé au feu de bois et imprégné de lait de coco... nous
sommes ravis de pouvoir (enfin) y goûter, mais nous nous
rangeons derrière l'avis des esclaves du XVIIIè siècle qui, d'après
ce que l'on en dit aujourd'hui, n'en faisaient pas de folie...
De nombreux hôtels sont construits à Matira au
sud de Bora Bora, et nombre d'entres eux sont érigés sur des Motu
(petits îlots). Ils possèdent tous bien sûr leur plage
privée et des navettes maritimes et terrestres pour prendre en
charge leurs clients.
Au hasard de nos "pauses photos" nous faisons un
arrêt non loin d'une petite plage privée où le fils de Marlon Brando et Jack
Nickolson possèdent chacun un bungalow.
De retour à la capitale de l'île, nous pouvons
observer en arrière plan le Mont Otemanu qui, haut de ses 727
mètres, est le point culminant de Bora Bora.
Un petit passage par les rares boutiques de la
ville et au travers du petit centre artisanal, ont raison de nos
derniers francs pacifiques...
Une courte traversée du lagon en chaloupe, nous
permet de regagner le paquebot et retrouver notre cabine.
"Nana" (au revoir) la Polynésie
française et "Mauruuru" (merci) à tous ses
sympathiques habitants ! Prochaine destination Nuku'alofa, mais
avant d'y parvenir nous passerons la ligne de changement de date...
Juste pour savoir...
Un collier de corail protège Bora Bora comme une digue. Il s'agit
d'un récif barrière, qui ne présente qu'une ouverture sur l'océan :
la passe de Teavanui, située à l'ouest de l'île principale, qui
permet à la plupart des gros cargos et paquebots d'entrer dans le
lagon. Ils doivent, toutefois, rester dans un chenal car ailleurs
l'eau est peu profonde. Le récif barrière dépasse deux kilomètres
de largeur au sud-ouest de l'île. À l'est et au nord de l'île, le
récif supporte une série d'îlots constitués de débris coralliens et
de sable (ce genre d'îlot est appelé motu). C'est sur un
motu situé au nord, le Motu Mute, qu'a été construit l'aéroport de
Bora Bora.