Nous avons temporairement réduit d'une heure notre écart avec la
France pour nous caler sur l'heure de Rio. En effet toutes
les villes du Brésil n'appliquent pas l'heure d'été et l'heure
d'hiver. Nos montres indiquent désormais seulement 3 heures de
retard sur la France.
Nous entrons donc vers 11 heures ce matin dans la baie de Rio de
Janeiro (La rivière de janvier, le nom de baptême de la ville
fondée le 1er janvier 1565). Il fait chaud (près de 30°),
mais également lourd et humide et malheureusement le temps est
assez brumeux ce qui nous prive d'une vision panoramique optimale
sur toutes ces curiosités qui ont rendues Rio si célèbre dans le
monde.
Notre bateau, après avoir longé pendant près d'une heure les
rives de la baie, accoste près du centre-ville dans un port en
totale reconstruction. Rappelons qu'après le mondial de football,
le Brésil accueille l'an prochain les Jeux Olympiques d'été et le
port va recevoir des dizaines de paquebots transformés en hôtels
(de luxe) flottants pour la circonstance.
Peu avant notre amarrage, nous avons pu observer l'incroyable
trafic de l'aéroport
Santos Dumont
(le second de Rio, mais avec des décollages et des
atterrissages quasi ininterrompus) qui n'assure pourtant presque
exclusivement que le trafic entre Rio et São Paulo.
Pour cette première journée à Rio, nous avons prévu une
ascension de la montagne Pão de Açucar (Pain de Sucre). En quittant
le port nous traversons le centre-ville en direction du parc
Flamengo et de la plage Botofogo avant d'arriver dans le quartier
d'Urca. Sur notre route nous passons à proximité de nombreuses
favelas où vivent près de 2 millions de personnes. Nous atteignons
la plateforme du téléphérique qui, en quelques minutes nous élève à
220 mètres au-dessus du niveau de la mer sur le balcon de Morro de
la Urca. Malgré un ciel laiteux, le panorama est vraiment
magnifique, nous parcourons quelques centaines de mètres au travers
d'une flore luxuriante où de nombreux petits singes, insensibles à
notre présence parce que certainement habitués au passage
permanent de touristes, sautent de
branches en branches près de nos têtes. Nous embarquons dans une
seconde nacelle qui tout aussi rapidement nous dépose au sommet du
Pain de Sucre à 380 mètres d'altitude. Nous pouvons nous
émerveiller face à la vue imprenable sur la mythique plage de
Copacabana et sur des paysages que nos yeux valorisent sans nul
doute beaucoup
plus que nos photos... il faut y être pour se rendre compte !
Après ces moments inoubliables, nous redescendons au niveau de
la mer pour faire un grand tour panoramique dans la ville.
Un passage sur le bateau nous permet de prendre une douche et un rapide encas,
puis nous nous dirigeons à la
nuit tombée vers le quartier très branché de Lapa, dans la rua do Lavradio précisément, pour passer un bout de notre nuit dans le Bar
Night Club "Rio Scenarium". L'endroit est fréquenté par nombre de
quadras, la musique est bien entendu brésilienne et la Caipirinha
(le cocktail local) "coule à flots"... Sur le chemin du retour
nous profitons d'un Rio by Night en passant notamment devant
l'immense cathédrale moderne de la ville ainsi que devant un vieil
aqueduc sur lequel circulait, récemment encore, un tramway avant
que son exploitation ne soit interrompue suite à sa chute sur
la chaussée faisant 7 victimes...
Avant de regagner notre cabine nous traversons
l'imposant pont qui relie, sur précisément 13.29 kilomètres, la ville de Rio de
Janeiro à celle de Niterói. Longtemps considéré comme le pont le plus long du monde,
l'idée de sa construction a germé en 1875 pour finalement être
mise en pratique en 1968, mais le pont n'a été achevé qu'en 1974.