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Elle est née un 21 Février !


Mélanie Laurent
(1983-)

Actrice française


   
  Bonne Fête Damien !

 

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Arrivée à 8 heures, départ à 20 heures.

Sur l'Île de Pâques, il est actuellement :


Le jour de notre escale, au meilleur de la journée.


Après avoir pris place pour quelques 20 minutes dans une chaloupe, nous posons donc ce matin, vers 10 heures 30, le pied sur la mythique île de "Rapa Nui", baptisée l'île de Pâques par Jakob  Roggeveen en 1722. Nous accostons au sud-ouest dans le petit port de "Hanga Piko", lui-même situé à 2 pas du quasi unique village de l'île "Hango Roa" où résident pratiquement tous les autochtones. C'est également ici que sont construits, dans le respect d'un strict cahier des charges - afin de ne pas "bétonner" ou dénaturer les lieux - les quelques hôtels de "Rapa-Nui".

Ce petit bout de terre de 166 km² (23 km X 12 Km) compte aujourd'hui à peine 6.000 habitants, auxquels s'ajoutent les 60.000 touristes qui viennent chaque année découvrir les mythiques "Moai". Et heureusement pour la survie de l'île, car les passagers des 2 avions quotidiens en provenance de Santiago, et les vacanciers de la vingtaine de paquebots qui annuellement font escale, sont quasiment les seules "ressources" pour l'île de Pâques, qui ne vit qu'au travers du tourisme uniquement organisé autour des célèbres statues de pierre.

Michelle Bachelet, d'origine française, est la Présidente élue de "Rapa Nui" puisque ici nous sommes aussi en territoire Chilien.

Tout comme Hawaii, où nous avions fait escale en 2012, l'île de Pâques par son éloignement du continent sud-américain (3.600 km du Chili) et des îles Pitcairn (2.100 km), fait partie des territoires habités les plus isolés du monde.

Dès que nous sortons de l'enceinte du quai nous apercevons Régis notre guide brandissant une pancarte sur laquelle il a inscrit notre nom. Tout de suite nous sentons que "le courant va passer entre nous", et le déroulement de la journée va nous prouver que nous ne nous trompons pas... Régis a quitté jeune sa Charente Maritime natale pour s'engager dans l'armée de l'air et faire carrière outre mer et notamment en Polynésie. Puis après avoir quitté l'uniforme il a suivi pour quelques mois un ami qui avait sa fiancée sur l'île de Pâques. L'ami n'a finalement pas fait sa vie avec sa "Rapa-Nui" et a quitté l'île. Par contre Régis a trouvé une fiancée locale qu'il a épousée et qui lui a donné une petite "franco-chilienne" âgée de 14 ans aujourd'hui... Régis semble tout connaître de l'histoire locale, il va, sans jamais se tromper ni se contredire, nous donner une avalanche de détails, d'anecdotes, de noms et dates tout au long de la journée. Bien sûr nous ne retiendrons qu'une mineure partie de ceux-ci, mais à aucun moment il n'a été ennuyeux et a toujours su apporter une réponse adaptée à chacune de nos questions.

Il n'est pas nécessaire de négocier le prix de la journée d'excursion avec notre guide, puisque nous sommes tombés rapidement d'accord grâce à nos échanges de mails des derniers jours. Même les 60$ de "droit d'entrée sur l'île" collectés par la "CONAF" (organisme d'état chargé de l'entretien du Patrimoine) ont été inclus dans le tarif que nous avons conclu avec notre Charentais. Nous peaufinons juste rapidement notre itinéraire et nous montons à bord de son monospace pour nous diriger sans attendre vers le premier site. C'est par un arrêt dans le village "d'Orongo" que nous débutons notre périple. C'est ici que vivaient les "Rapa-Nui". On dénombre 54 entrées qui desservent une quarantaine d'habitations puisque certaines d'entre elles possèdent plusieurs accès. Les habitants de l'époque vivaient principalement dehors, leurs demeures ne servant qu'à les protéger des grosses intempéries et leur permettre de dormir. Les entrées sont minuscules, sans doute pour empêcher d'éventuels assaillants d'y pénétrer facilement (ils étaient ainsi contraints de ramper et devenaient par conséquent beaucoup plus vulnérables) et surtout probablement pour repousser les mauvais esprits.

C'est au site de "Rano Kau" que nous faisons notre second arrêt. Toujours pas de Moai (on ne met pas de "S" au pluriel du mot Moai nous dit-on, car celui-ci est considéré comme un nom propre de la langue des "Rapa-Nui"), mais un fabuleux volcan éteint contenant dans son cratère un immense lac. L'eau de ce lac est d'ailleurs pompée et filtrée pour alimenter l'île en eau potable.

Et puis (enfin) c'est à "Ahu a Kivi" que nous "rencontrons" nos premières statues de pierre... ("Ahu" signifie plateforme, c'est sur celles-ci qu'étaient donc érigées les fameuses statues qui, toutes extraites à "Rano Raraku", étaient ensuite transportées "debout" - c'est en tous cas une hypothèse partagée par certains, alors que d'autres, assez nombreux aujourd'hui sont plutôt convaincus que seule une statue grossièrement taillée était transportée allongée depuis "Rano Raraku" sur des rondins de bois jusqu'au lieu où elle était achevée et érigée). Il s'agit bien là de monuments funéraires puisque sous les "Ahu" nombre d'ossements ont été mis à jour au fil du temps. En effet, de très nombreux sites ont défié les siècles, uniquement grâce aux restaurations successives financées par de passionnés mécènes.

Notre troisième point de chute est programmé à l'extrême nord de l'île, sur la très belle plage "d'Anakena". Sur le site se dressent 7 Moai, coiffés pour la plupart. L'océan en arrière plan confère au lieu encore un peu plus de grandeur et de beauté... C'est ici que nous faisons une petite pause déjeuner. On va nous servir (assez rapidement grâce à la présence de Régis qui semble connaître tout le monde ici) des "empanadas" (chausson de pâte brisée et garni de différents ingrédients choisis à la commande - le tout passé dans un bain d'huile) et de la bière brassée sur l'île de Pâques !

La dernière bouchée avalée et quelques dizaines de photos plus tard, nous sommes de nouveau en route pour rallier "Ahu Tangariki", le site où est concentré le plus grand nombre de Moai en position debout et alignés. Beaucoup d'entre eux n'ont plus leurs coiffes, car celles-ci ont été dispersées au cours d'un violent tsunami. Il y a sur place un Moai isolé, résultat d'une tentative (plutôt convaincante) de déplacement en 1979 d'une statue en position verticale. En effet, selon les époques et les historiens de très nombreuses hypothèses ont été avancées. Seule certitude commune les Moai ont été sculptés (probablement à la saison des pluies - la pierre volcanique étant ainsi plus tendre) directement dans la roche, puis détachés de celle-ci et ensuite transportés. Oui mais comment ? Certains scientifiques ont acquis la certitude que le transport se faisait en position allongée face au sol, d'autres ont prétendu que les statues étaient allongées mais dos au sol et "roulées" sur des troncs d'arbres... sauf qu'aucun des essais réalisés suivant ces théories n'a démontré de résultat probant... ce n'est qu'après de multiples tentatives que très récemment il a été quasiment admis que les Moai étaient certainement déplacés debout grâce à un effet de bascule. Il a suffit en effet de seulement 2 cordes fixées à la base de la tête d'une statue pour que 30 hommes, positionnés de part et d'autre, la fassent avancer de 100 mètres en 1 heure, juste en provoquant un mouvement de balancier... pas bêtes les "Rapa-Nui" !

C'est maintenant vers "Ahu Tongariki" que nous nous dirigeons pour apercevoir un second volcan (moins majestueux que "Rano Kau") mais aussi et surtout la carrière où étaient sculptées les mythiques statues. La pente est rude d'accès sur le versant du volcan, mais quel spectacle ! C'est ici que nous voyons le plus grand Moai de l'île : 21 mètres de longueur, mais celui-ci n'a jamais été achevé, il est allongé et n'est même pas désolidarisé de la roche. Nous admirons aussi ici la seule statue possédant des jambes...

Et la balade continue, mais l'heure tourne et cette fois nous accédons au dernier site programmé sur notre feuille de route : "Ahu Tahai". Nous apercevons le Deliziosa au large et c'est dans ces lieux que nous approchons un des rares Moai doté d'yeux, car ceux-ci taillés dans de la roche très tendre, ont disparus au fil des siècles. Mais pas de mystère pour celui-ci non plus, puisque Régis nous apprend que les yeux ont été remis en place lors d'une très récente restauration du "Ahu", à la demande de 2 journalistes venus faire un reportage. De retour en France, les 2 reporters ont été tués dans un accident de voiture avant même la sortie de leur article... On murmure ici qu'ils ont reçu un châtiment divin pour avoir osé profaner de la sorte un Moai...

Encore quelques photos et nous regagnons "Hanga Roa" et avant de faire nos adieux à notre guide du jour, celui-ci nous dispose autour du cou un collier de coquillages pour respecter la coutume locale... Après avoir flâné sur le port "d'Hanga Piko" devant les quelques étals de souvenirs, nous reprenons une chaloupe pour remonter à bord du Deliziosa...

Peu de faune sur "Rapa-Nui" : quelques vaches seulement, mais surtout beaucoup de chevaux en liberté. Ils possèdent pourtant tous un "maître", mais d'après ce que nous avons appris, ces animaux sont là pour "le décor" et leurs propriétaires touchent une subvention pour les importer sur l'île... alors pourquoi s'en priver...

Un dernier mot encore... le soleil et le ciel bleu, qui nous ont également accompagnés tout au long de cette journée, ont contribué à rendre cette escale certainement inoubliable. Nous espérons que notre récit et nos 20 photos du jour vous restituerons une petite partie de notre émerveillement...

 




 
À ce stade de notre  voyage


Nous sommes partis depuis :

45

 Jours

Notre retour est prévu dans :

68

 Jours

 

 

 


 

Combien compte t-on de "moai", ces célèbres statues de pierre dressées sur l'île de Pâques ?

Près de 100
Près de 300
Près de 600
Près de 900.

 

 

 

 

 

 
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