Aujourd'hui, le vent ne souffle qu'à 43 km par
heure, le ciel est gris mais pas trop bouché, le thermomètre affiche
12° à 16 heures 30 (mais le ressenti est très proche de zéro) et le taux d'hygrométrie est de 97.3 %.
Grâce à ces bonnes conditions de visibilité, le Commandant Serra
nous offre un tour complet de l'île. Opération sans doute délicate
pour l'équipage, mais spectacle grandiose pour les passagers
emmitouflés sur les ponts extérieurs ou sur leur balcon pour les
plus chanceux qui, comme nous, ont leur cabine à tribord... Le
transit durera ainsi plus d'une heure et le Deliziosa bougera à
peine. Seuls habitants permanents sur cette partie de la Terre de Feu : le
gardien du phare (accompagné de sa famille), il s'installe
ici pour une année entière avant d'être relevé par un autre gardien
qui fera de même l'année suivante... Une petite chapelle catholique
a été bâtie sur les lieux où viennent se recueillir de nombreux
équipages avant leur départ pour l'Antarctique. Quelques animaux
peuplent également l'île, notamment des albatros pouvant atteindre 3
mètres d'envergure.
Donc pas de vagues immenses ni de vents polaires
violents... dommage ou tant mieux ? En tous cas, notre (magnifique)
passage du Cap Horn se fera finalement très paisiblement...