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"Certaines personnes ont tellement honte d'emprunter qu'elles n'osent pas rendre."


Frédéric Dard

  Bonne Fête Paul !

 

Le jour de notre navigation, au meilleur de la journée.


 

Vers 6h30 ce matin, le commandant du Magnifica a obtenu l'autorisation d'entrer dans le canal de Panama.

Il va nous falloir environ 10 heures pour successivement passer les écluses de Gatun, naviguer sur le lac du même nom qui se trouve à 27 mètres au-dessus du niveau de la mer (d'où la nécessaire présence des écluses), traverser le fleuve Chagres (que nous avons emprunté en pirogue hier pour nous rendre chez les indiens Embera), passer les écluses de Pedro Miguel, traverser le lac Miraflores et enfin passer les écluses qui portent également le nom du lac pour finir par arriver dans l'océan Pacifique !

Le passage des écluses par ces monstres des mers est vraiment une impressionnante curiosité !

Environ une cinquantaine de bateaux traversent quotidiennement le canal. Il est bien entendu nécessaire de réserver sa traversée, dont le coût facturé est calculé en fonction du poids du bâtiment. En ce qui concerne notre paquebot, le "ticket de péage" s'est élevé à 350000$ !!! Les bateaux commerciaux de dernière génération, chargés de 15000 containers empruntent les nouvelles écluses inaugurées en 2016 et paient une redevance pouvant aller jusqu'à 1.5 million de dollars américains par traversée... mais jamais que 100$ par container, un détail a priori au regard des 10000$, en moyenne, facturés par container à chaque expéditeur, et à l'économie de temps réalisée par rapport aux itinéraires alternatifs par le nord ou le sud du continent américain....

Après cette belle journée qui nous a offert un panorama bien différent de celui de nos moments passés en pleine mer, nous sommes donc désormais dans le Pacifique puis, après un dimanche de navigation, nous accosterons à plusieurs reprises en Amérique continentale.

Le chaleur devient de plus en plus tropicale, chaude et humide. Nous aurons probablement toutefois une baisse des températures en nous approchant de San Francisco, avant de retrouver sans doute le (très) beau temps lorsque nous ferons cap au sud vers Hawaii...

Ce soir après un spectacle de mime et de magie, un dîner panaméen nous sera proposé.

Le canal de Panama, un peu d'histoire...
L'idée de construire un canal pour relier les océans Atlantique et Pacifique remonterait au XVIè siècle lorsque les espagnols arrivèrent dans l'isthme. Une première tentative fut réalisée par les français, sous le commandement de Ferdinand de Lesseps qui venait de brillamment achever la construction du canal de Suez, mais des problèmes financiers et les maladies tropicales réduisirent à néant l'initiative. Ce premier projet prévoyait un creusement total d'Ouest en Est pour compenser l'altitude du pays. Lorsque le Panama consolida son indépendance en 1903, un accord avec les États-Unis d'Amérique fut conclu et un nouveau projet vit le jour mais avec une ambition moins coûteuse, celle d'utiliser les lacs existants et les relier entre eux, en compensant les différences de niveaux par des écluses. Le canal fut alors inauguré le 15 août 1914 et administré jusqu'au 31 décembre 1999 par les USA. A partir de l'an 2000, conformément aux engagements de 1977 du président Carter, la voie est administrée par l'Autorité du Canal de Panama, une entité gouvernementale panaméenne autonome. Des travaux d'agrandissement ont débuté le 3 septembre 2007 et ont été achevés le 26 juin 2016. Ces travaux ont permis de doubler la capacité du transit et ont donné l'accès à de plus gros bateaux.

La plaque commémorative de notre passage...

 

 




 

L'Anecdote* du jour...

Six communes françaises sans habitant ont un maire

Ces villages, détruits pendant la bataille de Verdun, existent encore administrativement mais sans population.

Il existe en France six communes inhabitées mais qui ont tout de même un maire et un conseil municipal ! Ce maire n’est bien sûr pas élu, mais nommé par le préfet de la Meuse. En effet, ces six villages ont le statut de communes « mortes pour la France », pour avoir été détruits durant la bataille de Verdun (1916), durant la Première guerre mondiale. Ils existent donc toujours administrativement.

Il s’agit des six communes suivantes, toutes situées dans la Meuse (55) :

Beaumont-en-Verdunois
Bezonvaux
Cumières-le-Mort-Homme
Fleury-devant-Douaumont
Haumont-près-Samogneux
Louvemont-Côte-du-Poivre

En raison de terrains accidentés, de la présence de pollutions ou de munitions "non explosées", mais aussi pour en conserver la mémoire, ces villages sans population n’ont jamais été reconstruits et les terrains ont été achetés par l’État en 1919.

Le conseil municipal de ces communes est composé de trois membres dont le maire, tous nommés par le préfet de la Meuse. Ces maires ont presque les mêmes attributs que les maires élus, garant de l’entité administrative. Ils reçoivent une écharpe tricolore, tiennent un registre d’état-civil bloqué « à zéro habitant », siègent à la communauté de communes, et s’occupent de l’entretien de leur village, notamment du monument aux morts.

*Anecdote probable mais non garantie...

 

 

 



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