Ce matin nous allons donc poser le pied en république des Maldives (en maldivien,
Dhivehi Raa'jeyge Jumhooriyya), ce pays d'Asie du Sud constitué de pas moins de 1 199 îles, dont 202 seulement sont habitées. La
superficie des terres émergées est d'environ 300 km2 sur les près de 22000 km2 de
superficie totale du pays, lagons inclus.
À cause du changement climatique, les îles sont menacées de disparition. Le
niveau des mers tend à s'élever et les îles Maldives pourraient,
du fait de leur faible altitude,
disparaître sous
les eaux à la fin du XXIe siècle.
Depuis les années 1970 de nombreux touristes affluent notamment pour les
extraordinaires fonds marins. Aujourd'hui, 87 îles sont devenues exclusivement des "îles-hôtels". Le tourisme constitue une des principales ressources financières
des Maldives.
Jusqu'au XIIe siècle, la religion des îles était le bouddhisme, mais dès 1153 la
population s'est convertie à l'islam.
Il n'y aurait plus qu'environ 3000 Chrétiens aux Maldives, 1000 Bouddhistes et
seulement une trentaine d'Hindous... tout le reste de la population étant
désormais musulmane.
C'est donc face à la capitale et plus grande ville du pays Malé,
construite sur l'atoll qui porte aussi le même nom de Malé, que le Magnifica va
rester en rade jusqu'à demain en soirée...
Comme en pareille
circonstance, nous avons donc recours aux chaloupes pour gagner la terre ferme.
Il n'y a qu'une plage sur Malé (elle est artificielle et guère touristique),
c'est donc vers l'une des nombreuses îles qui constituent l'archipel des
Maldives, que nous devons nous diriger pour atteindre une plage au sable blanc
baignée par des flots aux
couleurs de rêve...
Nous trouvons assez facilement un bateau rapide qui peut nous emmener, en 35
minutes environ, sur l'île de Gulhi. Nous optons donc pour cette formule et nous
allons passer notre journée au bord de l'océan aux eaux turquoises... le sable
est brûlant, la température accablante et même nos fréquentes baignades dans une
eau à plus de 30°, ont du mal a nous amener un peu de fraîcheur... Le moment est
toutefois délectable et nous en profitons largement... Un steak de thon grillé
et du poulet préparé à l'indienne, accompagnés d'une bière (servie
sans alcool bien sûr, nous sommes en terres musulmanes), raviront nos
papilles et nous feront passer un autre agréable moment sur une petite
terrasse ombragée face à la mer...
Après ce déjeuner, une nouvelle baignade et un passage par le petit marché local,
nous remontons à bord d'un puissant hors-bord qui nous ramène à l'embarcadère de
Malé.
Un transfert d'un petit quart d'heure en chaloupe nous sépare de notre cabine,
que nous avons hâte de retrouver pour prendre une douche rafraîchissante... et
elle le sera, puisqu'une panne de chaudière (réparée en soirée) nous
prive d'eau chaude à bord !
Ce soir le paquebot reste à quai, compte tenu de notre départ dès le début de
l'après-midi (nous devons être à bord à 15 heures) nous profiterons de
notre matinée de demain pour faire un tour dans Malé.
La plaque commémorative de notre passage...
L'Anecdote* du jour...
Le 14 juillet ne commémore pas la prise de la Bastille
La fête nationale française a lieu le 14 juillet, vous le savez
probablement. Mais pourquoi cette date ? Si vous alliez répondre "la
prise de la Bastille", et bien ce n’est pas tout à fait cela.
Certes, la prise de la Bastille a bien eu lieu le 14 juillet 1789.
Mais ce n’est pas la prise de la Bastille qui est fêtée en France
chaque année. C’est un tout petit peu plus subtil : la fête nationale
française commémore la fête de la Fédération. Celle-ci eut lieu le 14
juillet 1790, premier anniversaire de la prise de la Bastille, à
l’initiative de La Fayette pour fêter les fédérés des gardes
nationales de France. Elle se voulait un événement de réconciliation
et d’unité des Français.
En 1880, le député Benjamin Raspail propose l’adoption du 14 juillet
comme fête de la République française. Au Sénat, de vives discussions
ont lieu, car cette date est loin de faire l’unanimité. Pour la fête
nationale française, on veut un symbole de l’unité de la nation, de la
naissance de la République.
La prise de la Bastille, le 14 juillet 1789, est un de ces symboles.
Mais il est jugé trop douloureux et sanglant par les sénateurs. C’est
donc le 14 juillet 1790, celui de la fête de la Fédération, qui sera
préféré, n’ayant "coûté ni une goutte de sang ni une larme".
*Anecdote probable mais non
garantie...
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