Notre nouvelle journée de 25 heures a réduit à
désormais 5 heures, l'avance de nos montres sur celles de la
France... et nous voici aujourd'hui 4 mai à tout juste un mois de
notre retour à Marseille...
Chaleur écrasante tout au long de la journée...
un ressenti supérieur à 40°, un taux d'hygrométrie supérieur à 80%,
nous sommes bien très proche de l'équateur...
Un peu avant 13 heures, le Commandant du Magnifica a positionné le
navire au mouillage à son lieu d'encrage désigné... Après les
formalités habituelles et un rapide transfert en chaloupe, nous
voici dans la rue principale du front de mer dans la rade de Patong.
Nous avons aujourd'hui rendez-vous avec James, un jeune thaïlandais
de 34 ans qui a passé 10 ans en France, qui va nous guider sur 3
sites touristiques au cours de cette première demi-journée sur la
presqu'île de Phuket (le PH se prononce P en thaï).
Il n'y a que 2 saisons en Thaïlande, une saison sèche et chaude de
septembre à mai et une seconde très pluvieuse (la saison des moussons) de mai à
septembre. 77 régions composent le pays où la religion principale
est sans conteste le bouddhisme. L'an zéro du calendrier bouddhiste, qui
s'inspire du calendrier lunaire, a débuté 543 ans avant la
naissance du Christ. Ici,quand on est bouddhiste, on vit en l'an 2562...
(voir la photo N°1).
La presqu'île de Phuket (son nom signifie forêt de bananiers) est
reliée au continent par un pont. Elle s'étire sur 50 kilomètres du
nord au sud, sa largeur est d'environ 20 kilomètres d'est en ouest.
Après s'être extirpés des rues très fréquentées de Patong et après un
rapide transfert, nous arrivons sur le site du Temple Chaiyathararam
de Chalong. Sur ce vaste espace religieux, sont érigés de
magnifiques monuments. L'un des temples abrite les statues de
bronze de 3 moines extrêmement vénérés à Phuket, un autre regorge
de très nombreuses statues dont celle d'un imposant Bouddha de marbre
blanc. Se trouveraient également au 3è étage du Temple principal,
les cendres de Bouddha...
Une coutume locale veut que, lorsqu'un voeu fait
sur le site est exhaussé, le fidèle revient pour allumer une série
de pétards... James nous avait informés de cette pratique, nous
évitant ainsi de nous croire victimes d'un attentat si cela se
produisait... l'information n'était pas superflue car
effectivement, lorsque nous nous sommes trouvés au milieu d'une
pétarade, les détonations pouvaient facilement en ces temps
troublés, être assimilées à des tirs d'armes automatiques...
Après avoir quitté Chalong sous la moiteur de ce climat équatorial,
nous nous rendons en une vingtaine de minutes sur un autre site, beaucoup
plus ludique celui-ci, à Island Safari. Il s'agit d'un grand
parc animalier où les résidents principaux sont bien entendu les
éléphants, l'animal vénéré dans le pays.
Nous assistons tout d'abord
à un petit spectacle où quelques uns de ces pachydermes se produisent dans
différentes situations, tout en se régalant régulièrement de
bananes données par les Mahouts (leurs soigneurs) mais également
par les spectateurs qui peuvent s'en procurer facilement contre
quelques bahts (la monnaie locale). Les éléphanteaux ne semblent
pas maltraités et paraissent même prendre un certain plaisir à faire leur
petits numéros auxquels quelques spectateurs sont invités à prendre part.
Notre seconde activité sur le parc va nous réunir autour de
quelques femmes qui vont préparer une petite recette thaï, un "tam
som". Le plat que nous allons pouvoir ensuite goûter est élaboré à base de
papaye verte (pas le fruit, ici c'est un légume ressemblant à un
concombre mais qui pousse dans un arbre). Tous les ingrédients sont
progressivement passés au pilon dans un petit bol. Des carottes,
pour la couleur, des haricots longs, des tomates, des cacahuètes,
des crevettes séchées, du citron vert, et... de l'ail et des
piments vont ainsi permettre de finaliser cette préparation sucrée,
salée, amère et piquante... Les thaïlandais raffolent de cette
cuisine, nos palais et nos estomacs sont, pour la plupart
d'entre nous, beaucoup moins préparés que les leurs à y faire
face... donc nous goûtons bien sûr... mais avec modération !
Avant de quitter l'Island Safari, nous sommes invités à faire un
petit tour à dos d'éléphant... l'expérience est plaisante (on nous
assure encore une fois que les animaux sont bien traités ici et
qu'ils ne sont pas plus exposés en nous transportant qu'un cheval
pour lequel on ne se pose pas la question)... Le terrain est parsemé
d'ornières et notre déplacement bien chaotique... mais l'expérience
s'avère bien agréable !
Notre dernière visite de la journée nous conduit au sommet de la
colline Khao Nakkerd, entre Kata et Chalong, où se dresse la statue du Grand Bouddha
haute de 45 mètres... Le monument est entièrement recouvert de
carrés de marbre blanc. Face à l'édifice on peut admirer, grâce au
grand belvédère aménagé, un magnifique panorama sur la baie de
Chalong.
Il est 18 heures 30 et la pénombre de la nuit commence à envahir le
site, nous reprenons le petit van qui nous a conduit au sommet de la
colline (les routes sont trop escarpées pour permettre la circulation
des cars), et après avoir retrouvé notre bus en contrebas, celui-ci nous ramène
vers Patong. Il est 20 heures et la nuit est désormais bien
installée depuis plus
d'une heure déjà. De retour au parking, nous décidons d'aller faire un petit tour dans la
ville qui commence à se transformer et qui continuera de "s'encanailler"
au fil des heures... dans la grande rue de "Patong Beach" les
bars, où les décibels sont à un niveau plus qu'assourdissant, se
touchent et tandis que des jeunes et jolies "hôtesses" dansent
debout sur les bars, des rabatteurs dans la rue vous proposent la
carte des consommations alcoolisées... et plus si affinités...
Après cette petite balade, nous retournons vers l'embarcadère où
une rotation de chaloupes permet aux passagersde remonter, à tout moment jusqu'à demain soir, à bord du Magnifica...
la nuit risque d'être probablement bien courte pour certains... (principalement pour les
jeunes membres de l'équipage seuls à bord depuis 3 mois...).
Cliché pris par l'équipe photos du MSC
Magnifica...
La plaque commémorative de notre passage...
L'Anecdote* du jour...
Entendez-vous les grillons du métro parisien ?
À Paris, les grillons ont trouvé chaleur et nourriture entre les rails
souterrains.
Le réseau sous terrain du métro de Paris est une véritable fourmilière
humaine. S’il n’est pas exclut d’y croiser quelques rats ou cafards,
on y entend parfois un insecte plus insolite : le grillon !
Originaire semble-t-il d’Afghanistan, le grillon dit domestique arrive
en France au Moyen-Âge, probablement apporté par les transporteurs
d’épices. À Paris, où le climat est moins doux qu’en Orient ou en
Provence, les grillons trouvent d’abord refuge chez les boulangers
dont le four à bois leur apporte une chaleur suffisante.
C’est probablement avec la disparition progressive des fours à bois
que les grillons finissent par se passer le mot pour coloniser un
nouvel espace à bonne température : les voies ferrées du métro, où le
ballast (les pierres recouvrant le sol entre les rails) leur fournit
un espace de vie tout à fait satisfaisant ! Il faut dire qu’il y fait
entre 27° en début de matinée et jusqu’à 34° aux heures de pointe !
De nos jours, le grillon du métro se fait plus rare. La disparition du
ballast remplacé par du béton sur la ligne 1 a achevé sa disparition
entre Vincennes et La Défense, tandis que l’interdiction de fumer (loi
Évin) le prive paradoxalement d’une source importante de nourriture,
le mégot de cigarette. La Ligue de Protection des Grillons du Métro
Parisien (LPGMP) a initié certains repeuplements, et préconise la
limitation de la durée des grèves, qui font inévitablement chuter la
température du sous-sol métropolitain…
*Anecdote probable mais non
garantie...
Sur une date ci-dessous pour voir Nos escales & jours de navigation dans
le détail