Nous devons être sur le paquebot pour 15 heures aujourd'hui, aussi nous avons
décidé d'aller faire un tour dans Malé capitale et ville la plus peuplée de
la république des Maldives. La ville, située sur l'île du même nom, fait partie
de l'atoll de Kaafu. Elle mesure seulement 1.7 kilomètre de long sur 1.1
kilomètre de large.
La population de la ville, estimée aujourd'hui à 100.000 habitants (contre
seulement 20.000 en 1980), augmente rapidement et les îles ont dû être agrandies
artificiellement pour satisfaire la demande croissante. Plus d'un tiers de la
surface de l'île a été gagné sur l'océan Indien et la construction de bâtiments
de plusieurs étages prend de l'ampleur.
Le pont Sinamalé, visible depuis le point d'ancrage du paquebot, relie les îles
de Malé et Hulhulé. L'ouvrage, long de 2,1 kilomètres, a été inauguré le 30 août
2018 et comporte deux voies réservées aux voitures et une voie réservée aux
vélos, aux motos et aux piétons. Il donne l'accès à l'aéroport international
implanté sur l'île de Hulhulé.
Aux Maldives, la population est à plus de 95% musulmane et il est interdit de
faire entrer dans le pays des livres ou des objets ostentatoires en rapport avec
d'autres religions que celle de l'islam, ainsi que de l'alcool, de la viande de
porc... même pour un usage personnel.
Depuis 1992, à quelques kilomètres de Malé, l'île de Thilafushi, (également
visible du paquebot) aujourd'hui davantage connue sous le nom de « Rubbish
Island », est considérée comme la plus grande île poubelle du monde. Longue de
7 kilomètres sur 200 mètres de largeur, elle accueille chaque jour 330 tonnes de
déchets acheminés depuis tout l'archipel par bateau, la plupart provenant de
Malé. Selon nos sources locales, le gouvernement considère que ce sont les
touristes, (avec plus de 7 kg de déchets par jour contre à peine 3 kg par
habitant autochtone), qui sont responsables de cet état de fait...
L’incinération des déchets se pratique à ciel ouvert et provoque une pollution
visuelle mais également atmosphérique, cette dernière étant probablement fortement nocive... Un opérateur privé devrait
prochainement commencer la construction d'un incinérateur et mettre en place une
forme de recyclage...
La ville n'est pas très propre et des centaines de scooters slaloment dans des
rues étouffantes de chaleur et de bruit, aux trottoirs exigus, sinon
inexistants... Toutefois à aucun moment nous nous sentons en particulière
insécurité, même si nous nous faisons parfois dévisager, de nombreux
scootéristes répondent, par un sourire ou un petit geste, à nos signes de main
lorsque nous leur signalons (face à l'absence de tout passage pour piétons) nos
traversées de chaussées...
Mis à part quelques mosquées, un musée national, un stade engoncé entre quelques
habitations et une école coranique nous ne trouvons que très rares bâtiments
présentant un quelconque intérêt, même photographique... De nombreux commerces en tous
genres occupent principalement les pas de porte de la rue principale...
Après avoir arpenté pendant 2 heures environ le centre de cette île d'à peine 2
Km², nous reprenons la direction du quai pour embarquer sur une chaloupe qui
nous ramène, en moins de 10 minutes, à bord du Magnifica.
Si nous devions formuler une impression générale sur les Maldives (dont les
nombreux reportages et diaporamas sur Internet font souvent rêver), nous dirions
qu'à 10 heures de vol de Paris on peut profiter d'un séjour idyllique dans un
grand et superbe complexe hôtelier où l'océan baigne de ses eaux chaudes et
turquoises des plages de sable blanc... Par contre, la faune et la flore tout
comme le peu de sites touristiques, présents sur l'archipel, ne nous ont pas
émerveillés comme ceux que nous avons pu découvrir en Polynésie Française
(propos que ne déplairont probablement pas à Daniel qui se reconnaîtra !...).
Hier soir un nouveau Chef (également étoilé au Michelin) nous a proposé un dîner
de spécialités indiennes... Nous avions préféré la cuisine du Chef de Sydney,
toutefois celle du jeune Vikas Khanna est loin d'être déplaisante... c'est ce
que nous lui avons fait savoir lorsqu'il est passé, en fin de repas, nous saluer
et dédicacer son menu...
Nous avons repris la mer pour 3 jours, nous serons lundi à Dubaï, première de
nos escales dans le golfe persique.
La plaque commémorative de notre passage...
L'Anecdote* du jour...
Muse au milieu du Muscle Museum
Un nom de chanson trouvé dans le dictionnaire !
Muscle Museum est le titre du second EP (mini-album) du groupe de rock
anglais Muse, sorti en 1998. La chanson éponyme a reparu en 1999 sur
leur premier album Showbiz, avant de sortir en single 45-tours et CD.
Mais de quel musée du muscle s’agit-il ? Il faut en fait chercher dans
un dictionnaire anglais pour trouver l’explication : selon le groupe,
Muscle et Museum sont tout simplement les mots qui précèdent et
suivent le mot Muse !
C’est d’ailleurs peut-être aussi une histoire de dictionnaire qui
serait à l’origine du nom du groupe. Une des raisons données par son
leader, Mathew Bellamy, pour expliquer le choix de Muse, est qu’ils
seraient tombés dessus en ouvrant le dictionnaire au hasard !
*Anecdote probable mais non
garantie...
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