Nous voici donc ce matin, à un peu plus d'une semaine de notre retour en France,
à Aqaba la seule ville portuaire de Jordanie, à partir de laquelle nous allons
pouvoir nous rendre sur le célèbre site de Petra.
Le temps est très ensoleillé et les prévisions de la météo nous promettent plus de 30°
dans la cité antique...
Aujourd'hui c'est Ghasan, un jordanien guide depuis 25 ans, qui dans un français
sans aucun accent va nous faire découvrir Petra...
Un peu plus de 2 heures de route sont nécessaires pour parcourir les 145
kilomètres qui nous séparent de notre destination.
Après avoir traversé la ville d'Aqaba, qui a la particularité de se trouver
au carrefour de 4 pays, l'Israël, L'Égypte, l'Arabie Saoudite (pays dont
les frontières sont toutes proches) et bien sûr la Jordanie...
3 paquebots seront à Aqaba aujourd'hui et 250 cars sont attendus à Petra, cette
ville qui s'étend sur 18 Km du sud au nord et sur 12 Km d'est en ouest... Par chance
nous sommes parmi les premiers sur place, ce qui va largement faciliter nos
déplacements...
Créée dans l'Antiquité, vers la fin du VIIIe siècle avant notre ère, par les Édomites,
Petra a ensuite été occupée par les Nabatéens qui l'ont fait prospérer grâce à
sa position sur la route de l'encens, des épices et autres produits précieux
entre l'Arabie du Sud, l'Égypte, la Syrie et la Méditerranée. La modification
des routes commerciales et les séismes vont provoquer le déclin de la ville qui,
progressivement sera abandonnée. Pétra a abrité à son apogée
jusqu'à 25 000 habitants. Complètement tombé dans l'oubli, le site a été
redécouvert presque par hasard, en 1812 par l'explorateur suisse Jean
Louis Burckhardt.
Les nombreux bâtiments, dont les façades monumentales ont été directement
taillées dans la roche de grès, en font un ensemble unique qui est inscrit, depuis le 6
décembre 1985, au patrimoine mondial de l'UNESCO.
L'axe principal est le wadi Mousa, qui traverse le site d'est en ouest, d'abord
dans la gorge du siq (le fossé) située à l'est, dont l'entrée, précédée
par de nombreux tombeaux, était surmontée d'une grande arche aujourd'hui
effondrée. Le siq, long à lui seul de 1.2 Km, est en fait un immense canyon créé
par des mouvements tectoniques, façonné au fil des siècles par les pluies et
l'érosion. Large en moyenne de 6 à 8 mètres il se rétrécit par certains endroits
à tout juste 2 mètres...
À partir de sa sortie, où se trouve le trésor Al Khazna (le monument le plus connu et
le plus représenté lorsque l'on évoque Petra), l'espace s'élargit. Un peu
plus loin se trouvent de nombreux tombeaux ainsi que le théâtre. La voie pavée
principale du centre-ville suit le cours du wadi sur sa rive sud, où
ont été érigés d'est en ouest les marchés antiques, des jardins et le grand
temple sud avec son esplanade, ainsi qu'une porte monumentale ouvrant sur le
temple Qasr el-Bint.
Comme tout un chacun, nous avons rêvé devant les magnifiques diaporamas de la célèbre citée antique vus ça et là sur
Internet, mais cette fois nous y sommes
et nous pouvons apprécier l'extraordinaire ouvrage.
Il est vrai qu'une telle beauté va se chercher à 2 heures d'Aqaba et après une
longue marche sous un soleil écrasant... mais le plaisir est vraiment là au bout
de la route, au bout de l'effort...
Bien que nous n'ayons passé qu'un court moment sur place (notre guide nous
précise que 2 jours son nécessaires pour bien voir et comprendre les lieux)
nous allons pouvoir désormais cocher sur notre petite liste des "choses à
découvrir
dans le monde" cette merveilleuse escapade, qui comptera certainement parmi
les plus belles
escales de ce tour du Monde.
Le chemin du retour vers l'entrée du site (il n'y en a qu'un et il grimpe...) n'épargnera
pas nos mollets
mais nous prolongerons notre plaisir en revoyant toutes ces merveilles, dont bien
sûr le magnifique Al Khazna.
Après un repas, pris sous forme de buffet, dans le restaurant d'un bel hôtel de
Petra, nous reprenons le bus pour 2 heures de route... Dès notre arrivée à Aqaba
(il est déjà 18h30) nous montons à bord du paquebot qui va désormais se diriger vers Suez pour franchir,
en convoi, le fameux canal du même nom qui nous ouvrira, au terme de la
traversée, les portes de la Méditerranée...
La plaque commémorative de notre passage...
L'Anecdote* du jour...
Une langue sifflée dans les Pyrénées
Les habitants d’Aas utilisaient des sifflements pour communiquer à
distance.
Durant des siècles, dans la vallée d’Ossau en Béarn, les habitants du
village d’Aas communiquaient à grande distance grâce à un langage
sifflé. Cette vallée pyrénéenne permet en effet une excellente
propagation des sifflements entre le village et les pâturages.
Ce langage particulier se basait sur une transposition sifflée de la
langue gasconne du Béarn (occitan).
Aujourd’hui, les derniers siffleurs d’Aas se sont éteints, mais de
nombreux passionnés tentent de remettre à jour cette étonnante
tradition.
*Anecdote probable mais non
garantie...
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le détail